vendredi 31 décembre 2010

Quatre mois après la rentrée poker

Chers lecteurs, il est temps pour moi de vous présenter mes bilans de 2010 et mes perspectives pour l'année 2011.

Rapport moral
Malgré une longue période sans jouer, le début de l'année était très actif côté poker : des travaux théoriques et des analyses mathématiques sur le jeu d'une part, et d'autre part le suivi du débat parlementaire sur la loi règlementant les jeux d'argent sur internet m'ont largement occupé. Bien joué : mes travaux théoriques ont considérablement enrichi ma compréhension du jeu, et la certitude d'avoir bien joué un coup offre un bouclier puissant et invisible contre le tilt - lorsqu'on ne gagne pas le pot. Mal joué : je n'ai pas pu franchir le miroir des opérateurs de jeux .fr, ni celui de l'ARJEL.

De mai à août, activité poker quasi-nulle. Je me suis fait un petit plaisir en montant le buy-in du Joa Poker Tour 2010 à Antibes, pour avoir le plaisir de me faire slowroller par Alain Roy en bataille de blindes (57<55 sur K756x).

De septembre à décembre, ACF à Paris, j'ai repris mes galons de reg de la 100. C'est une partie de Texas no-limit à neuf joueurs, aux blindes 2-4, avec une cave minimum de 100 - il n'y a pas de cave maximum. On pourrait aussi dire sur internet : une NL400 FR, 25bb min-no max.

2010 se clôt sur une tendance très favorable.

Rapport financier
Ma bankroll actuelle affiche ce jour un solde positif de deux mille neuf cents euros.

Depuis cinq ans que je joue au poker, ma bankroll a toujours représenté un état de trésorerie, et pas une bankroll au sens premier du terme. Ma bankroll alimente certaines dépenses de la vie; lorsque ma bankroll augmente, je provisionne certaines dépenses à venir en puisant dans ma bankroll. Ainsi, ma bankroll n'augmente jamais. Par exemple : ces quatre derniers mois, ma bankroll m'a servi de trésorerie pour mes notes de frais professionnelles (environ cinq mille euros sur quatre mois), en attendant qu'elles soient remboursées.

Tant que j'ai quelques caves de trésorerie disponible, je ne réinjecte pas dans la bankroll de l'argent qui en était temporairement sorti. Je tiens mes comptes, pour évaluer si j'ai de quoi absorber la variance de telle ou telle limite.

Rapport d'activité depuis le 15 novembre
La fin du mois de novembre a été mauvaise, avec plus de six mille euros d'écart à l'EV en Omaha5. Des coups où mes adversaires avaient seulement six ou sept cartes pour gagner, que j'ai tous perdus. Il n'y a pas de quoi hurler au bad run, ça représente six caves en PLO5; mais c'était suffisant pour que je rétrograde sagement en NL400, pour engraisser un peu avant de rejouer en PLO1000.

Début décembre, pas de poker - j'ai eu du boulot par-dessus la tête, on a fait en deux semaines les objectifs du trimestre. Fin décembre, j'ai repris le grind, j'ai ponctionné ma bankroll de toutes les dépenses de fin d'année (impôts, dettes, factures, cadeaux pour les enfants, vie courante), ça s'est bien passé.

Perspectives pour 2011
Rester un amateur averti au poker. Fin janvier, je pars pour dix jours à Las Vegas; sont pour l'instant prévus quatre jours d'acclimatation et de loisirs et quatre jours de boulot. 1-2 for fun, cirque du soleil, Ô, grand canyon... depuis avril 2003, la ville a dû changer, je vais faire du tourisme.

Maintenant que mes comptes sont séparés, je vais effectuer une transition de ma gestion pour permettre à ma bankroll de croître. Objectif : monter seize mille euros de gras pour grinder la PLO1000. Date prévisionnelle : mi-avril.

Si je poursuis dans ce timing, j'irai jouer quelques tournois en juin pendant les WSOP. Mixed-games, razz, PLO8, peut-être un ou deux tournois de Texas mais pas plus. Prochain bilan cet été.